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L’ADQ dénonce l’inscription obligatoire des auxiliaires dentaires à l’Ordre des technologues

Le 6 février dernier, dans une lettre publiée dans le quotidien Le Soleil, le Regroupement des laboratoires dentaires du Québec (RLDQ) tirait la sonnette d’alarme concernant la mise en application de la loi 15 (loi découlant du projet de loi 29 adopté à l’automne dernier).

En vigueur depuis le 24 septembre 2020, la loi 15, qui modifie le Code des professions et d’autres dispositions notamment dans le domaine buccodentaire et celui des sciences appliquées, a entraîné des changements importants dans la cour des techniciens dentaires. En plus de changer d’appellation pour « technologues en prothèses et appareils dentaires » (TPAD), ces derniers se sont vu octroyer un titre réservé dans la foulée de l’adoption de cette loi.

Or, on sait que la première mission d’un ordre est d’assurer la protection du public en réglementant et en surveillant l’exercice d’une profession. La création d’un titre réservé pour les technologues ne fait pas de sens, puisqu’aucun d’entre eux ne fait affaire avec le public.

Qui plus est, l’OTPDAQ exige en plus que les auxiliaires dentaires (les employés sans DEC en techniques de prothèses dentaires) détiennent un permis d’exercice. Autrement dit, ce serait comme d’exiger que tous les techniciens en pharmacie soient inscrits à l’Ordre des pharmaciens.

Un dossier chaud pour les denturologistes

L’Association des denturologistes du Québec (ADQ) suit ce dossier de près depuis quelques mois déjà. Car en plus de bouleverser le fonctionnement des laboratoires dentaires au Québec comme l’indique le Regroupement dans sa lettre, ces nouvelles exigences affectent bon nombre de denturologistes qui emploient des auxiliaires dentaires.

Le 16 décembre 2020, son président, Benoit Talbot, d.d., s’est adressé directement à la ministre responsable du dossier, madame Danielle McCann. Dans cette première lettre, M. Talbot soulignait l’incongruité de la création d’un titre réservé pour les technologues en prothèses et appareils dentaires, exigeant également que les auxiliaires dentaires à s’inscrire à l’Ordre des technologues sans même détenir de diplôme. Il concluait la lettre en la pressant de corriger le tir.

Puis, le 1er février dernier, le président a réitéré sa position et renchéri dans une seconde missive adressée à Mme McCann : à l’instar du Regroupement des laboratoires dentaires du Québec, il réclamait, au nom de l’ADQ, que les auxiliaires dentaires puissent continuer à réaliser des gestes dans les laboratoires dentaires, sous la supervision professionnelle d’un technologue, d’un denturologiste ou d’un dentiste, comme cela se fait actuellement dans plusieurs domaines comme le droit et la pharmacie. Le bureau de la ministre a simplement accusé réception de ces correspondances.

L’ADQ poursuit ses efforts  dans l’intérêt de ses membres et vous tiendra informés des développements en temps et lieu.

 

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